Se préparer au concours de conservateur: le témoignage d’Élodie

Enseignante en reconversion professionnelle et lauréate du concours de conservateur d’État des bibliothèque, Élodie nous livre ici son témoignage.

  • Quel a été votre parcours avant ce concours ?

J’ai fait des études de lettres classiques, passé l’agrégation et fait une thèse. Puis j’ai été professeur de lettres classiques en lycée pendant sept ans. C’est dans ce cadre que j’ai préparé le concours externe de conservateur des bibliothèques.

  • Quelles ont été vos motivations pour préparer le concours de conservateur ?

Au bout de quelques années d’enseignement en lycée, j’ai souhaité connaître une évolution professionnelle que ne m’offrait pas la carrière d’enseignant. Le métier de conservateur des bibliothèques m’a attirée car il me permettait de réemployer des aspects de mon métier qui m’intéressaient (médiation culturelle, formation, pédagogie, lien avec la recherche dans la continuité de ma thèse) tout en me permettant d’accéder à un poste d’encadrement, à des responsabilités plus grandes et à une diversité de postes plus importante.

  • Aviez-vous une expérience préalable en bibliothèque ?

J’avais uniquement une expérience d’utilisatrice des bibliothèques…. J’avais tenté de postuler à des stages mais c’était trop compliqué à mettre en place notamment parce que j’avais déjà une activité professionnelle. Mais le manque d’expérience ne m’a pas été reproché à l’oral, dans la mesure je pense où je m’étais renseignée de façon concrète sur le métier de conservateur (notamment en en rencontrant plusieurs dans leurs bibliothèques).

  • Comment vous êtes-vous organisée pour cette préparation ? Avez-vous planifié vos révisions ?

J’avais commencé depuis quelques années à me renseigner de façon active sur le métier de conservateur, en rencontrant des conservateurs en poste, en visitant des bibliothèques. J’ai lu régulièrement les revues professionnelles. Cela m’a permis d’avoir une meilleure vision des problématiques du métier et une approche plus concrète du métier (très utile à l’oral). En parallèle, j’ai travaillé la méthode de la note de synthèse et de la composition. Cette dernière demande beaucoup de travail personnel : j’ai beaucoup lu, en m’appuyant sur la bibliographie fournie par le ministère et, pendant l’année de préparation, sur celle de CF2ID. Je faisais des fiches de lecture que je relisais avant les devoirs blancs puis avant les écrits. Je planifiais mes révisions en me faisant des programmes de lecture et un rétro-planning avant l’écrit. J’essayais de travailler le plus régulièrement possible, en prévoyant des plages horaire dans mon emploi du temps et en me fixant des objectifs par semaine. Je me suis appuyée notamment sur les découpages en thèmes proposés par CF2ID.

  • Quelle quantité de travail hebdo ou mensuelle (approximativement) pour préparer ce concours ?

J’avais commencé à préparer le concours environ trois ans avant de le réussir (je travaillais en parallèle et j’ai des enfants en bas âge). La dernière année, j’ai travaillé entre dix et quinze heures par semaine au moins je pense (plus quand je pouvais), réparties entre lectures, écoutes d’émission de radio sur l’actualité et la culture générale et exercices de composition et note de synthèse. J’ai travaillé de façon plus intensive avant les oraux.

  • Quel a été l’apport de votre préparation chez CF2ID ?

J’ai trouvé l’apport de CF2ID particulièrement précieux en ce qui concerne la maîtrise de la méthode des exercices de note de synthèse et de composition. Les devoirs corrigés et points de méthode m’ont vraiment permis de mieux cerner les attendus – assez précis – de l’écrit, ce qui m’a permis d’être admissible alors que j’avais passé une première fois le concours sans succès. Les bibliographies sont très complètes et permettent d’avancer progressivement sur différents thèmes. Enfin, la lettre de veille professionnelle envoyée régulièrement permet de compléter de façon très utile les connaissances nécessaires pour l’entretien sur la motivation professionnelles, qui demande d’avoir une approche vraiment concrète du métier, même si on n’a pas d’expérience directe du travail en bibliothèque.

  • Quels sont les conseils que vous formuleriez aux futurs candidats ?

Tout d’abord, le concours de conservateur des bibliothèques se prépare dans la durée, ce qui permet de mûrir son projet professionnel… il faut arriver à l’oral avec une idée assez claire, assez concrète du métier. Ne pas avoir d’expérience du travail en bibliothèque ne m’a pas paru être un handicap, mais il faut pouvoir compenser en montrant qu’on peut se projeter dans le métier. Les discussions avec des conservateurs en poste, la lecture de la presse professionnelle, des mémoires de fin d’étude des conservateurs peuvent être utiles.

L’écrit est beaucoup plus académique. Le travail de la méthodologie est vraiment essentiel – et la préparation, notamment  de CF2ID permet de bien se confronter aux exigences de l’écrit.

En ce qui qui concerne la culture générale, il faut essayer de se construire une culture générale sans oublier l’actualité, qui occupe une place importante à l’oral. L’écoute de différentes émissions de radio (sur France Culture par exemple) et la lecture régulière de la presse sont utiles !