Nicolas Thimon, lauréat du concours de conservateur d’État en 2019 et ancien stagiaire CF2ID, a répondu à nos questions sur sa préparation au concours. Ayant terminé sa formation à l’Enssib, il prendra au 1er juillet prochain un poste en bibliothèque universitaire comme responsable de la formation aux compétences informationnelles, de l’informatique documentaire et du pôle documentaire éco-gestion.
- Quel a été votre parcours avant ce concours ?
J’ai suivi un cursus en lettres modernes jusqu’au DEA (aujourd’hui Master 2), j’ai ensuite obtenu le CAPES en lettres modernes pour enseigner le français durant 17 ans.
- Quelles ont été vos motivations pour préparer le concours de conservateur ?
Le métier d’enseignant m’a donné le goût de la culture, de l’histoire des arts aussi bien que de l’informatique, des disciplines qui s’imposent aux élèves, à des degrés divers. Mais j’ai fini par me sentir à l’étroit dans mon costume de professeur, je souhaitais approfondir ces domaines, à la fois changer de cadre et monter en grade.
- Aviez-vous une expérience préalable en bibliothèque (bénévolat, stage…) et si oui comment l’avez-vous trouvée (candidature spontanée, contact personnel, réponse à une offre…)
Je n’avais pas d’autre expérience en bibliothèque que celle d’un usager assidu. Le bilan de compétences m’a aidé à faire le point sur mes envies et mes capacités. C’est le métier de conservateur qui répondait idéalement à mon besoin de changement et correspondait le mieux à mes activités.
- Comment vous êtes-vous organisé pour cette préparation ? Avez-vous planifié vos révisions ? Quelle quantité de travail hebdo ou mensuelle ?
Puisque j’ai continué à travailler à plein temps comme enseignant, il était nécessaire de réserver des plages quotidiennes de préparation d’environ deux à trois -heures : lectures professionnelles, rédaction, exercices d’application, etc, soit 15 à 20 heures par semaine.
- Quel a été l’apport de votre préparation chez CF2ID ?
CF2ID m’a donné un cadre, des échéances, des conseils, des astuces, des idées qui m’ont aidé à m’organiser et ont élargi ma vision du concours comme du métier. Beaucoup d’éléments m’auraient échappé si je n’avais pas eu cet accompagnement.
- Quels sont les conseils que vous formuleriez aux futurs candidats ?
La première chose est de s’assurer que c’est ce que l’on veut faire : on est plus motivé avec des objectifs clairs.
Il importe ensuite de bien s’organiser, en aménageant des plages dédiées au travail et d’autres aux loisirs. Cela évite de culpabiliser lorsque l’on se divertit à l’occasion d’une pause bien méritée et permet de se mettre plus sereinement à l’ouvrage.
Ensuite, rencontrer des professionnels et échanger avec eux sera une excellente manière de prendre connaissance du milieu et de confronter les expériences et les points de vue : le métier de conservateur est loin d’être uniforme.
Lire la littérature professionnelle en s’appuyant sur la bibliographie officielle ; insister sur les domaines qui nous sont les moins familiers ; organiser des prises de notes, par exemple par catégories et/ou périodes ; élaborer tout ce qui permet d’avoir une représentation claire logique et chronologique des idées, des évolutions…
Lire la presse étrangère spécialisée ou générale favorisera la connaissance d’autres langues, avec un vocabulaire appliqué souvent distinct de celui de la littérature de fiction. C’est aussi l’occasion de connaître ce qui se fait à l’étranger.
Enfin, établir une veille en ligne pour se tenir informé des nouveautés, des évolutions professionnelles, de la législation, des innovations.
Pour conclure, je dirais qu’il faut garder une ouverture d’esprit et de la curiosité, ce qui permettra des découvertes utiles et inattendues.
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