Lauréate de la session 2020 du concours, Mona a accepté de témoigner de sa préparation au concours de Conservateur.
- Quel a été votre parcours avant ce concours ?
Après un baccalauréat série économique et sociale, j’ai réalisé l’ensemble de mes études supérieures à Sciences Po Paris, de la licence au Master, où le cursus est pluridisciplinaire. J’ai ensuite travaillé deux ans en collectivité territoriale en tant que chargée de mission contractuelle.
- Quelles ont été vos motivations pour préparer le concours de conservateur ?
Mon parcours académique et mon expérience en collectivité territoriale ont progressivement affirmé mon choix de travailler au sein de la fonction publique. Je souhaitais exercer un métier concret, permettant d’être au service d’un public donné et offrant la possibilité d’endosser des responsabilités et des fonctions d’encadrement. J’ai par ailleurs toujours eu un intérêt marqué pour le secteur culturel. La voie du concours de conservatrice me semblait ainsi correspondre à ces différentes aspirations.
- Aviez-vous une expérience préalable en bibliothèque (bénévolat, stage…) et si oui comment l’avez-vous trouvée (candidature spontanée, contact personnel, réponse à une offre…)
Je n’avais pas d’expérience préalable en bibliothèque avant de passer le concours. En revanche, j’ai sollicité plusieurs conservateurs ou conservatrices en poste ou en formation afin d’échanger sur leur métier.
- Comment vous êtes-vous organisée pour cette préparation ? Avez-vous planifié vos révisions ? Quelle quantité de travail hebdo ou mensuelle ?
Ma préparation s’est étalée sur environ un an. Avant d’entériner ma décision de passer le concours, j’ai lu des rapports et quelques ouvrages portant sur les enjeux qui traversent le milieu des bibliothèques aujourd’hui. Je me suis également renseignée sur les épreuves, le programme et la bibliographie recommandée. Dès la décision prise, je me suis inscrite à la préparation de CF2ID afin d’être accompagnée sur les aspects méthodologiques et de bénéficier de corrections de devoirs blancs. J’ai également établi un calendrier de révisions qui s’étalait jusqu’aux épreuves écrites. Il couvrait l’ensemble du programme et intégrait des phases de lectures thématiques, de constitution de fiches, d’appropriation de la méthode, d’entraînements aux épreuves, etc. De plus, je me suis constituée dès le début une bibliographie personnelle qui correspondait à mes besoins pour chaque thème du programme. J’ai ensuite appliqué ce calendrier de travail en l’ajustant au fil de l’eau. Travaillant à temps complet en parallèle des révisions, j’ai consacré à ces dernières, pendant un an, deux soirées par semaine et une journée par week-end (soit une moyenne hebdomadaire d’environ 15h), et, en plus, cinq jours complets tous les deux mois environ ainsi que trois semaines au cours de l’été.
- Quel a été l’apport de votre préparation chez CF2ID ?
La préparation proposée par CF2ID m’a principalement aidée à travailler la méthodologie des épreuves écrites puis orales. Les supports écrits mis à disposition m’ont permis de me l’approprier progressivement. Je l’ai ensuite appliquée à travers les exercices puis les devoirs blancs proposés, qui ont été corrigés avec une grille d’évaluation précise. Ces entraînements m’ont ainsi fait progresser en comblant petit à petit mes lacunes, tout en prenant conscience de mes points forts. Pour résumer, l’accompagnement personnalisé, la progressivité de l’apprentissage et le suivi régulier ont facilité ma compréhension des épreuves et ma capacité à y répondre. Enfin, le fonctionnement à distance, permettant autonomie et flexibilité, correspondait à la manière dont je souhaitais organiser ma préparation.
- Quels sont les conseils que vous formuleriez aux futurs candidats ?
Tout d’abord, vous assurer que le métier de conservateur.rice correspond aux fonctions que vous souhaitez exercer. Discuter avec des conservateurs.rices et lire la littérature professionnelle peut aider à avoir une idée plus précise du milieu professionnel et du métier, si vous n’avez pas d’expérience en bibliothèque.
Ensuite, organiser sa préparation permet de l’aborder plus sereinement. Planifier son travail en se fixant des objectifs en matière de thèmes à couvrir, de méthodes à maîtriser, de devoirs blancs à réaliser est motivant, car les avancées sont clairement perceptibles. La constitution de fiches synthétiques, de chronologies, de schémas, etc. à partir des lectures permet aussi de s’approprier les connaissances et de les problématiser. Avoir conscience que la maîtrise des épreuves et des thèmes du programme prend du temps amène également à conserver sa motivation et sa confiance en ses capacités sur le temps long. De même, alterner plages de travail et temps de loisirs, de repos, en restant entouré.e, est primordial pour tenir dans la durée, la préparation au concours pouvant être éprouvante physiquement et mentalement.
Enfin, au-delà de l’application d’un programme de travail, il me semble que rester ouvert.e à l’actualité, qu’elle soit professionnelle ou non, est important. Cela peut passer par la mise en place d’une veille de sources professionnelles, de journaux, l’écoute de podcasts, etc.