Lauréate de la session 2020 du concours, Alizé a accepté de témoigner de sa préparation au concours de Conservateur.
- Quel a été votre parcours avant ce concours ?
Après un double cursus à Sciences Po Bordeaux et l’Université Autonome de Madrid, j’ai travaillé pendant 3 ans dans organisation culturelle parisienne.
- Quelles ont été vos motivations pour préparer le concours de conservateur ?
Je souhaitais prendre plus de responsabilités dans mes fonctions tout en continuant à travailler en lien avec des publics. Le métier de conservatrice m’est apparu comme un métier riche permettant de renouveler régulièrement ses missions et son environnement de travail.
- Aviez-vous une expérience préalable en bibliothèque (bénévolat, stage…) et si oui comment l’avez-vous trouvée (candidature spontanée, contact personnel, réponse à une offre…)
Avant de passer le concours de conservatrice, je n’avais pas d’expérience en bibliothèque.
- Comment vous êtes-vous organisée pour cette préparation ? Avez-vous planifié vos révisions ? Quelle quantité de travail hebdo ou mensuelle ?
Une partie de mon travail a résidé dans la réalisation de fiches organisées selon différents objets d’étude :
- J’ai commencé par étudier les grands thèmes au programme du concours. J’ai identifié ceux sur lesquels j’étais à l’aise et ceux sur lesquels j’avais des lacunes pour travailler sur ces derniers en priorité. Pour ce faire, j’ai entrepris des lectures de manuels synthétiques et de cours universitaires.
- Je me suis établi une routine de suivi de l’actualité quotidienne et une veille sur l’actualité professionnelle.
- Pour progresser en culture générale, j’ai notamment travaillé autour de mes centres d’intérêt personnels pour approfondir mes connaissances autour de mes lectures, des expositions et des films que j’allais voir afin de pouvoir les mobiliser par la suite. J’ai pris l’habitude de m’informer chaque fois que j’entendais parler de choses que je connaissais peu.
J’ai également travaillé régulièrement sur des épreuves blanches en condition d’examen pour améliorer ma maîtrise de la méthodologie et bien gérer mon temps.
Quelques mois avant le début du concours, j’ai repris mes fiches pour réviser les notions que j’avais encore besoin de m’approprier.
Mon travail personnel représentait près de 4h par semaine au début de la préparation (un peu moins d’un an avant le concours). Dans les six derniers mois précédant le concours, mon temps de travail a largement augmenté pour atteindre les 12h par semaine environ. Mes plages de travail n’ont cependant pas toujours été régulières. Ayant occupé un poste à temps plein pendant toute la durée de la préparation, j’ai dû moduler mon planning de révisions en fonction de mes disponibilités et de ma fatigue. L’année de préparation a été marquée par le premier confinement lié à la Covid 19 et le report des épreuves qui m’ont permis de dégager plus de temps de préparation.
- Quel a été l’apport de votre préparation chez CF2ID ?
La préparation de CF2ID a été salutaire pour plusieurs raisons.
- D’abord, elle m’a permis de cadrer mon travail. J’ai pu me référer à des repères temporels et être suivie par des tutrices et tuteurs pour faire des points réguliers sur mon travail, ma progression et mon moral. Cela a été particulièrement important dans le contexte d’une préparation sur le temps long, que j’entreprenais seule tout en travaillant en parallèle.
- Découvrant le milieu des bibliothèques à mesure que je préparais le concours, j’ai pu m’appuyer sur CF2ID qui réalise une veille très efficace et met à disposition des contenus qui m’ont permis de saisir rapidement les principaux enjeux et modes de fonctionnement de ce secteur professionnel.
- Enfin, les corrections des devoirs, les oraux blancs et les échanges avec les tutrices et les tuteurs m’ont aidée à situer mon niveau, à mieux cerner les attentes du jury et ont constitué des repères certains pour progresser pendant toute la durée de la préparation.
- Quels sont les conseils que vous formuleriez aux futurs candidats ?
Bien que chaque candidat·e parte d’une situation qui lui est propre, je peux tenter de formuler quelques conseils généraux.
Je conseillerais d’abord de ne pas sous-estimer l’importance de la méthodologie. En effet, il me semble que les candidat·es qui se sentent à l’aise cette dernière bénéficient d’ores et déjà d’un grand avantage dans le cadre du concours, et ce quel que soit le sujet. S’astreindre à réaliser des entraînements en conditions d’examen à intervalles réguliers et à prendre en compte les corrections s’avère très efficace pour progresser au fur et à mesure.
Il est difficile de cerner les attentes des épreuves de culture générale à l’oral comme à l’écrit. On peut rapidement se sentir illégitime ou découragé·e face à la masse de connaissances que recouvre cette matière. Pour faire face à cela, je conseille aux candidat·es de considérer les épreuves de culture générale d’abord comme une manière de mobiliser leurs connaissances et leurs intérêts personnels qui varient en fonction de chacun·e. Il s’agit avant tout de cultiver et nourrir sa curiosité y compris dans le cadre de ses loisirs.
Enfin, sur un plan plus général, il faut garder à l’esprit que le travail de préparation du concours se fait dans le temps long. Il est naturel de traverser des périodes de passage à vide (pendant lesquelles on travaille moins) ou d’être confronté·e à des échecs relatifs lors la réalisation de devoirs blancs par exemple. Il ne faut pas pour autant se décourager car la progression se fait par petits pas et les résultats des concours réservent parfois de belles surprises.