Catégorie : Bibliothèque
Nos prochains webinaires
Dates et liens d’inscription
Lire la suiteNouveau référentiel de compétences en bibliothèques
La première version du référentiel national des compétences en bibliothèques territoriales est disponible sur le site du ministère de la Culture.
Il est accompagné d’un schéma heuristique sous forme de poster.
“Ce référentiel national propose une vision d’ensemble des compétences nécessaires en bibliothèque territoriale, à travers un outil co-construit et partagé par les différents acteurs.”
Statistiques des métiers de la Fonction Publique Territoriale : analyse
Le CNFPT vient de rendre publique son étude “Panorama statistique des métiers territoriaux 2017-2019.” De cette étude nous avons extrait et analysé les données concernant les métiers des bibliothèques et du patrimoine. En voici les principaux éléments :
Lire la suiteLoi Bibliothèques, une synthèse
La loi n° 2021-1717 du 21 décembre 2021 relative aux bibliothèques et au développement de la lecture publique a été promulguée au JO ce 22 décembre 2021.
C’est une date historique puisqu’après la loi “Musées” de 2002 et la loi “Archives” de 2008, les bibliothèques “des collectivités territoriales et de leurs groupements” sont désormais entrées dans la loi.
Lire la suiteExamen professionnel dans la FPT : avancement de grade ou promotion interne ?
Quelle est la différence entre les examens professionnels par avancement de grade ou par promotion interne dans les bibliothèques de la fonction publique territoriale ? Voici une courte synthèse pour en résumer les principaux éléments.
Lire la suiteSauvegarder son patrimoine et ses données
Plans d’urgence et de sauvegarde, plan de continuité d’activité ou plan de reprise, sont des procédures étudiées durant nos études ou nos formations et auxquelles nous prêtons généralement peu d’attention, voire que nous reportons à plus tard quand nous sommes en activité… Et pourtant !
L’épidémie de Covid-19 et plus récemment l’incendie des datacenter d’OVH à Strasbourg, montrent en effet que les événements imprévus et les sinistres adviennent de manière inattendue et parfois violente, et que, faute de les avoir anticipés, on peut rapidement se trouver dans une situation catastrophique. Souvenons-nous notamment des sinistres qui ont frappé la BnF en 2014, la bibliothèque de l’École des chartes en 2017, et les archives municipales de Flers en novembre dernier : personne n’est à l’abri !
Chez CF2ID nos activités de e-learning – cours, exercices, vidéos, dossiers stagiaires, etc. – étaient localisées chez OVH à Strasbourg. Nous avons découvert l’annonce de l’incendie dans les médias le mercredi matin mais fort heureusement nous disposions d’un plan de sauvegarde et de reprise d’activité que nous avons activé dès le jeudi pour être de nouveau opérationnels le lendemain matin. Je n’ose pas imaginer ce qu’aurait été la perte de toutes nos données, parties en fumée dans le cloud !
Et pour jouer à se faire peur voici un court rappel des sinistres possibles : intrusion dans les locaux ou dans les serveurs, hacking, vols de données, panne, malveillance, incendie, inondation, tremblement de terre, épidémie, guerre… et j’en passe !
Il est donc primordial d’anticiper et de prévenir tout ce qui peut l’être.
L’article de Jocelyne Dechaux sur les plans d’urgence en bibliothèque commence d’ailleurs ainsi : « Peu d’établissements ont rédigé un plan d’urgence alors qu’il est l’une des missions majeures des responsables de collections » [1].
Et cette problématique concerne aussi bien les données informatiques que les fonds de bibliothèques, d’archives ou de musées, bref tout ce qui entre dans la définition du « patrimoine » d’un organisme ou d’une entreprise au sens large.
Le plan d’urgence a « pour objectifs la sensibilisation de l’ensemble des personnels aux différents risques, la prévention des sinistres afin d’en éviter le plus grand nombre possible et la préparation des interventions afin de minimiser les dommages subis par les collections »[1]. Quant au plan de sauvegarde, il formalise et priorise les processus de sauvegarde des fonds ou des données. Ces deux documents sont d’ailleurs le plus souvent réunis en un seul.
Le plan de continuité permet, en cas de sinistre majeur, de poursuivre a minima une partie des activités, même en mode « dégradé » si besoin, comme on l’a vu avec la mise en place des « click and collect » dans les bibliothèques (et les librairies) dès le premier confinement. Son objectif est de garantir une continuité des services.
Enfin, le plan de reprise d’activité concerne l’ensemble des processus permettant d’assurer la reprise d’activité la plus rapide possible après une interruption partielle ou totale. Il se présente sous la forme d’un document écrit qui détaille, étape par étape, les actions à mettre en œuvre face à différents types d’incidents.
Pour mettre en œuvre tous ces moyens de prévention, tout n’est pas de la responsabilité du bibliothécaire, du documentaliste ou de l’archiviste (chacun son métier !) et dans une grande structure on travaille en équipe avec la DSI, la sécurité, etc. Chez CF2ID nous avons confié cela à un expert de la gestion d’information, Eric Guéguen.
Quelques ressources pour aller plus loin…
Plan d’urgence – Ensemble d’informations pour la mise en place et le bon déroulement d’un plan d’urgence pour la sauvegarde des collections en cas de sinistre. Site de la BnF, https://www.bnf.fr/fr/plan-durgence
Prévention des catastrophes et plans d’urgence précis. IFLA, International Preservation Issues, n°6. 2006. https://www.ifla.org/files/assets/pac/ipi/ipi6-fr.pdf
Mon plan d’urgence ! plaquette Arald, BnF. https://www.bnf.fr/sites/default/files/2019-03/plaquette_plan_durgence_etapes.pdf
Concevoir un Plan d’urgence pour les collections patrimoniales, fiche pratique Enssib. Jocelyne Deschaux, 2009, mise à jour 2012. https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/21199-concevoir-un-plan-d-urgence-pour-les-collections-patrimoniales.pdf
Mettre en place un plan de sauvegarde et d’urgence des biens culturels. France Archives, 17/12/2020. https://francearchives.fr/fr/article/94529231
Le site ressource du Bouclier bleu (« Fondé en 2001, Le Bouclier bleu France (BbF) est une association reconnue d’intérêt général. Il œuvre à la protection du patrimoine culturel en cas de catastrophes d’origine humaine ou naturelle ») http://www.bouclier-bleu.fr/
Plan de sauvegarde des biens culturels. Ministère de la Culture. https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Securite-Surete/Surete-des-biens/Plan-de-sauvegarde-des-biens-culturels
Plan de continuité. Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_de_continuité
Assurer une continuité de service des bibliothèques adaptée au confinement, ABF, 3/11/2020. https://www.abf.asso.fr/1/22/897/ABF/assurer-une-continuite-de-service-des-bibliotheques-adaptee-au-confinement
Plan de reprise d’activité. Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_de_reprise_d’activité
Sécurité des données informatiques. Dossiers de la CNIL. https://www.cnil.fr/fr/securite-des-donnees
Guide d’hygiène informatique. Renforcer la sécurité de son système d’information en 42 mesures. ANSSI https://www.ssi.gouv.fr/uploads/2017/01/guide_hygiene_informatique_anssi.pdf
[1] Jocelyne DESCHAUX, « Les plans d’urgence dans les bibliothèques : mise en œuvre en cas de sinistre », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), 2009, n° 1, p. 47-52. En ligne : https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2009-01-0047-007 ISSN 1292-8399.
Connaître les publics des bibliothèques
Il est assez complexe de trouver des statistiques récentes, complètes et claires sur les publics des bibliothèques. Tout d’abord parce que la catégorisation des publics dont on souhaite mesurer le rapport à la bibliothèque n’est pas si simple qu’elle le paraît. Ensuite parce que les sources statistiques dont nous disposons sont à la fois multiples, anciennes (le temps de compiler au national des données locales il faut compter deux à trois ans) et souvent très hétérogènes en termes de données mesurées.
De qui parle-t-on ?
Tout professionnel ayant eu un jour à comptabiliser, quantifier, mesurer ou évaluer les publics des bibliothèques a été confronté à la question de la cible : de quel public parle-t-on précisément ? À cet égard le vocabulaire utilisé est intéressant : usagers et non-usagers (temporaires ou absolus), lecteurs ou non-lecteurs, fréquentants (ou non…), séjourneurs, emprunteurs, inscrits, et j’en passe…
Qui mesure et que mesure-t-on ?
En matière de sources on se heurte à leur multiplicité et à leur hétérogénéité. Ainsi pour ce qui concerne les Bibliothèques de lecture publique on peut trouver :
L’enquête bien connue sur les Pratiques culturelles des français dont les résultats – trop anciens (de 1973 à 2008) et qui concernent assez peu les bibliothèques lorsque l’on souhaite des statiques détaillées – sont répertoriés sur le site Pratiques Culturelles
Une nouvelle enquête a été menée en 2018, que l’on peut retrouver sur le site du ministère mais qui ne compte que les « inscrits » et les « usagers » sous forme de tableaux Excel.
On peut également consulter le site de l’Observatoire de la lecture publique pour y trouver les Synthèses annuelles des données d’activité des bibliothèques, qui en 2019 nous restituaient les données d’activité 2016 pour les bibliothèques municipales et départementales.
Enfin, on peut se reporter à d’autres études et enquêtes du ministère de la Culture :
- Baromètre annuel des prêts et des acquisitions
- Études et rapports sur le prêt numérique en bibliothèque
- Les chiffres-clés de la Culture
- Et la très intéressante enquête sur Les non-usagers des bibliothèques de 2019, mais qui à ma connaissance reste unique en son genre.
Des sources nombreuses donc mais qui ne permettent guère d’obtenir une vision globale, précise et détaillée des publics des bibliothèques. On glane des chiffres çà et là à partir de sources hétérogènes que l’on peine à réunir car elles ne mesurent pas les mêmes données.
Pour les bibliothèques de l’enseignement supérieur, et notamment les bibliothèques universitaires, les sources sont encore moins aisées à trouver : si chaque SCD organise ses propres évaluations, la compilation des données nationales se révèle bien ardue !
On navigue ainsi entre des sources assez éparses :
- L’Observatoire national de la vie étudiante et ses enquêtes annuelles sur conditions de vie des étudiants qui se penche peu sur les BU.
- Les statistiques du MESRI : L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France (n°13 – Mai 2020) / dont la Fiche 16 sur les BU donne très peu de chiffres.
- L’ESGBU (Enquête statistique générale des bibliothèques universitaires), qui ne propose plus (?) qu’un site pour télécharger les données nationales que l’on doit ensuite compiler soi-même.
- Enfin « L’Étude des Indicateurs européens : La situation des bibliothèques universitaires françaises par rapport aux autres pays européens » (mars 2018) commanditée par l’ADBU.
Certes, l’ambition d’une vision générale et détaillée est sans doute impossible à réaliser tant les données à mesurer sont éparses et hétérogènes.
Mais enfin, (et surtout) « l’évaluation, ce n’est pas que des chiffres », comme le rappelle Cécile Touitou dans le Dossier : « Évaluation en bibliothèque – Au-delà des statistiques et des indicateurs », dans le numéro 96 (janvier-mars 2020) d’Arabesques.
Vous connaissez d’autres sources ? N’hésitez pas à me les envoyer pour compléter cet article.
Construire le catalogue, avant et après les FRBR
Traduction d’un article de Karen Coyle “Creating the catalog, Before and After FRBR“, à la suite de la conférence “Encuentro di Catalogacion y Metadatos” donnée à l’Université Autonome Nationale du Mexique, 12/09/2017.